La prévention de la douleur induite : point d’étape 2023 - 07/11/24
Prevention of induced pain: 2023 update
Résumé |
Depuis la fin des années 1980, les professionnels de santé ont cherché à reconnaître, évaluer et soulager la douleur aiguë dont celle liée au soin. En 2002, le troisième plan douleur a conduit à la création du CNRD. En 2013, la douleur induite est enfin définie comme étant de courte durée, prévisible et donc susceptible d’être prévenue. Elle peut être présente au quotidien pour les patients, quel que soit l’âge et la structure de soins (établissement de santé, consultations de ville, Ehpad…) et regroupe un grand nombre de soins ou d’actes. Nous proposerons d’abord une mise au point sur la prévention de la douleur induite, en insistant sur la nécessité d’une réponse multimodale intégrative. Une réponse multimodale repose sur quatre piliers que sont les traitements pharmacologiques, les interventions non médicamenteuses, la relation soignant–soigné et l’environnement. Nous détaillerons chacun de ces piliers tout en mettant l’accent sur le partenariat avec le patient et l’importance d’une communication adaptée au patient. Il existe de nombreuses recommandations émanant de différentes sociétés savantes et pourtant la qualité de cette prévention reste fragile et non uniforme. Être soulagé d’une douleur induite est un droit du patient, comme pour toute douleur et nous avons une obligation de moyens. Des éléments de surveillance avec une évaluation de la douleur régulière doivent permettre de s’assurer de l’efficacité de cette prévention et de la réajuster si nécessaire. Des résistances et des freins tant individuels que d’équipes existent, nous rappelant que dans ce domaine, rien n’est jamais acquis. L’infirmier est un maillon essentiel dans la prévention de ces douleurs, notamment par le rôle de référent douleur, et s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire nécessaire pour atteindre une bonne qualité de prise en charge.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Since the late 1980s, healthcare professionals have sought to recognize, assess, and relieve acute pain, including procedure-related pain. The third pain management plan led to the creation of the CNRD in 2002. In 2013, procedure-induced pain was finally defined as short-term, predictable, and therefore preventable. It can occur on a daily basis for patients of all ages in various healthcare settings (hospitals, outpatient clinics, nursing homes, etc.) and involves a wide range of treatments and procedures. We will first provide an update on the prevention of procedure-induced pain, emphasizing the need for an integrative multimodal approach. This multimodal approach is based on the 4 pillars of pharmacological treatments, non-pharmacological interventions, the caregiver-patient relationship, and the environment. We will detail each of these pillars while emphasizing the partnership with the patient. Additionally, we will highlight the importance of tailored communication with the patient. There are numerous recommendations from various professional societies, yet the quality of this prevention remains fragile and inconsistent. It is a patient's right to be relieved of this procedure-induced pain, as with any pain, and we have a duty to provide the means for that relief. Elements of monitoring with regular pain assessment allow us to ensure the effectiveness of this prevention and readjust if necessary. There are resistances and obstacles, both individual and within teams, reminding us that in this field, nothing is ever taken for granted. The nurse plays an essential role in the prevention of such pain, particularly through the pain management coordinator role, and is part of a multidisciplinary approach necessary to achieve a high quality of care.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Douleur induite, Prévention, Multimodale, Évaluation, Référent douleur
Keywords : Procedure-induced pain, Prevention, Multimodal, Assessment, Pain management coordinator
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